De nouveaux outils pour l’ouverture prochaine des baignades en Seine et en Marne

Le Plan Baignade, initié dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024, a marqué une étape majeure dans l’amélioration de la qualité des eaux de la Seine et de la Marne en Île-de-France. S’inscrivant dans cette dynamique, le Plan Régional Santé Environnement 4 (PRSE4) poursuit ces efforts en structurant une démarche régionale ambitieuse afin de renforcer les actions en faveur de la santé publique. Un guide réalisé par l’atelier parisien d’urbanisme (APUR) est désormais disponible afin d’accompagner les collectivités souhaitant l’ouverture d’un site de baignade aménagée en Seine ou en Marne.

L’engagement de l’Etat pour rendre la Seine et la Marne baignables s’est concrétisé à travers le Plan Baignade, un projet majeur soutenu par un investissement de 1,4 milliard d’euros. Ce chantier constitue l’un des héritages emblématiques des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de 2024 à Paris. Il permet d’améliorer durablement la qualité de l’eau en perspective de l’ouverture des premiers sites de baignade dès 2025.

Actions et réalisations majeures

La préfecture de la région d’Île-de-France en lien avec la DRIEAT et la Ville de Paris ont coordonné le plan Baignade (2018-2024) qui a mobilisé de nombreux acteurs et collectivités territoriales.

  1. Modernisation des stations d’épuration :
    Les stations de Valenton et Noisy-le-Grand, représentant deux tiers des améliorations attendues, sont désormais équipées d’unités de désinfection en service. Ces travaux permettent de limiter la pollution bactérienne en période sèche.
  2. Réduction des rejets en temps de pluie :
    De nouveaux équipements, comme le bassin d’orage d’Austerlitz et des stations de dépollution en Île-de-France, renforcent la résilience du système d’assainissement. Ces infrastructures visent à réduire à moins de deux jours l’impact des déversements d’eaux usées sur la qualité de l’eau.
  3. Résorption des mauvais branchements :
    Sur les 23 000 mauvais raccordements identifiés, 40 % ont été corrigés grâce à des financements publics avant les JOP . Ces efforts réduisent les rejets d’eaux usées dans la Seine.
  4. Propreté et gestion des déchets flottants :
    Un dispositif renforcé (barrages flottants, bateaux collecteurs, sensibilisation des usagers) garantit la propreté des berges et du fleuve.

PRSE4 : Prolonger et renforcer les avancées du Plan Baignade

S’inscrivant dans cette dynamique, le PRSE4 a pour objectif de prolonger et d’amplifier ces efforts pour poursuivre les avancées réalisées à travers 2 fiches-actions :

Fiche-action 8.4 : Accompagner les projets de baignade en milieu naturel et promouvoir leurs fonctions sociales, sanitaires et écologiques.

Fiche-action 8.5 : Développer des outils pour améliorer la maîtrise de la qualité des eaux de baignade face aux défis climatiques.

Pilotées conjointement par l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement, de l’Aménagement et des Transports (DRIEAT) et l’Observatoire Régional de la Santé, ces fiches-actions serviront de fondement à une prise en compte coordonnée des enjeux à l’échelle régionale. Première pierre de ce travail : la réalisation d’une évaluation d’impact en santé (EIS) par l’ORS dans les prochains mois concernant la mise en place d’une politique de déploiement des lieux de baignades en IDF.

La création d’un guide pour accompagner les collectivités dans l’ouverture de site de baignade en Seine ou en Marne

Afin de soutenir les collectivités dans leur projet d’ouverture de sites de baignade en milieu naturel, un guide pratique a été élaboré par l’APUR (atelier d’urbanisme parisien)résultant d’une collaboration entre plusieurs structures, notamment la Préfecture de la région Île-de-France, la DRIEAT, la Ville de Paris, la Métropole du Grand Paris ou l’Agence Régionale de Santé (ARS). Il vise à centraliser les différentes démarches à entreprendre, en facilitant la compréhension des obligations réglementaires et en offrant un accompagnement méthodologique.

Le guide détaille les principales étapes nécessaires à l’ouverture d’un site de baignade aménagé, sécurisé et d’accès gratuit, calendrier à l’appui. Il aborde les études préalables à réaliser, les procédures administratives à engager, ainsi que les aspects liés à la qualité de l’eau, à la navigation, à la sécurité, à l’environnement et aux aménagements du site. Des retours d’expériences, tant au niveau francilien qu’européen, sont également présentés pour illustrer les bonnes pratiques et les défis rencontrés.

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