QUALITE DE L’AIR, 2020, UNE ANNÉE PARTICULIERE - ZOOM SUR LES PLATEFORMES AEROPORTUAIRES

L’année 2020 a été marquée par une pandémie de Covid-19. Pour freiner la propagation du coronavirus, des mesures de confinement ont été mises en place à plusieurs reprises par les autorités françaises, comme dans de nombreux pays. Ces différentes mesures de confinement ont entraîné une réduction importante des émissions de polluants, notamment issues du trafic aérien (- 54 % pour les Oxydes d’azote (NOx) et – 53 % pour les particules (PM10)). La baisse des concentrations de polluants atmosphériques constatée ne peut cependant pas être attribuée en totalité à la crise sanitaire, puisqu’elles sont également affectées par l’évolution des conditions météorologiques et par la baisse tendancielle des émissions, liée au renouvellement du parc routier, et aux mesures de réduction du trafic routier au cœur de l’agglomération parisienne.

IMPACT DES MESURES DE RESTRICTION DES ACTIVITÉS SUR LES CONCENTRATIONS EN DIOXYDE D’AZOTE
Sur l’année entière, les réductions d’activités liées à la crise sanitaire ont entraîné une diminution des concentrations variable suivant la zone géographique. Entre 2019 et 2020, les concentrations moyennes annuelles de NO2 en situation de fond ont diminué d’environ 30 % dans Paris, dont 20 % sont attribuables à la baisse des émissions liées à la crise sanitaire, et 10 % sont dus aux évolutions tendancielles et à l’influence des conditions météorologiques particulièrement dispersives, notamment en période hivernale, lorsque les concentrations en NO2 sont habituellement maximales. En petite couronne, les concentrations moyennes annuelles ont diminué d’environ 20 %, dont 10 % sont attribuables à la baisse des émissions liées à la crise sanitaire et 10 % aux évolutions tendancielles et à l’influence des conditions météorologiques. En grande couronne, l’impact des restrictions d’activité est négligeable.

Zoom sur la situation autour des grandes plateformes aéroportuaires
Les restrictions locales ont également très fortement impacté l’activité touristique et notamment, les plateformes aéroportuaires de Paris-Charles de Gaulle et de Paris-Orly avec, respectivement, une réduction de plus de 50 % et de 60 % des mouvements aériens.

Une baisse de la contribution des sources aéroportuaires est observée tant en concentrations qu’en distance d’impact. En effet, comme l’illustre les cartographies ci-dessous, la distance d’influence pour la plateforme de Paris-Charles-De-Gaulle passe de 6 kms, au plus loin, en 2019 à 2.5 kms en 2020, soit une diminution de 50 % de la zone d’impact.

La contribution relative maximale liée aux activités aéroportuaires de la plateforme de Paris-Charles-De-Gaulle passe en moyenne de, 30 à 35 % en 2019, à, 15 à 20 % en 2020, soit une baisse de 15 % en moyenne sur les contributions les plus élevées situées au nord-est et à l’est de la plateforme de Paris-Charles de Gaulle (présence des aérogares/terminaux et des parkings).

Pour l’aéroport de Paris-Orly, la distance d’influence passe de 1 km, au plus loin, en 2019 à moins de 300 m en 2020, soit une diminution de plus de 50 % de la distance d’impact. La contribution des émissions d’oxydes d’azote associées aux activités aéroportuaires est quasi-limitée à l’emprise même de la plateforme.

La contribution relative maximale liée aux activités aéroportuaires de la plateforme de Paris-Orly passe de l’ordre de 10 % en 2019, à, environ 8 % en 2020. Ce taux relatif n’est pas proportionnel à la baisse du trafic aérien sur la plateforme. Cela s’explique par sa localisation plus intégrée dans l’agglomération parisienne et par conséquent, par la présence plus forte d’autres sources d’émission (notamment, celles du trafic routier et du secteur résidentiel/tertiaire).

IMPACT DES MESURES DE RESTRICTION DES ACTIVITÉS SUR LES CONCENTRATIONS EN PARTICULES

Pour les particules, sur l’Île-de-France, l’impact des restrictions sur les concentrations en particules est moindre. Les diminutions de concentrations liées à la restriction des activités sont très faibles et non significatives. Cet impact plus réduit s’explique par une plus grande diversité de sources, qui limite l’impact de la très forte réduction du trafic routier et qui sont compensées en partie lors des périodes hivernales par l’augmentation des émissions du chauffage résidentiel par rapport à une année normale, du fait de la présence plus importante des gens à leur domicile.

Zoom sur la situation autour des grandes plateformes aéroportuaires
L’impact des émissions primaires de particules associées aux activités aéroportuaires est beaucoup plus limité que pour les oxydes d’azote.
Si en 2019, l’impact des activités de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle n’était perceptible que sur l’emprise de la plateforme elle-même avec une part maximale des sources aéroportuaires de l’ordre de 5 %, en 2020, l’impact des activités de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle n’est pas perceptible sur l’ensemble de la zone d’étude. Pour les particules PM2.5, les résultats sont comparables aux observations faites pour les particules PM10.

Pour l’aéroport de Paris-Orly, en 2020, comme en 2019, les contributions des émissions de particules primaires PM10 et de PM2.5 associées aux activités aéroportuaires sont limitées à l’emprise même de la plateforme. L’impact des activités de l’aéroport Paris-Orly n’est pas perceptible en 2020, comme en 2019 : sur aucune zone du domaine d’étude (y compris sur la plateforme aéroportuaire de Paris-Orly), la contribution des activités aéroportuaires n’excède les 4 % minimum cartographiés.

TÉLÉCHARGER LA SYNTHÈSE COMPLÈTE DE L’IMPACT DE LA CRISE SANITAIRE SUR LA QUALITÉ DE L’AIR AUTOUR DES PLATEFORMES AÉROPORTUAIRES FRANCILIENNE :

POUR ALLER PLUS LOIN  :
• Bilan 2020 - Qualité de l’air - Plateformes aéroportuaires Paris-Charles de Gaulle et Paris-Le Bourget : https://www.airparif.asso.fr/sites/default/files/pdf/Rapport-SURVOL-CDG-LeBourget-Bilan2020_VF.pdf
• Bilan 2020 - Qualité de l’air - Plateformes aéroportuaires Paris-Orly : https://www.airparif.asso.fr/sites/default/files/pdf/Rapport-SURVOL-Orly-Bilan2020_VF.pdf

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