Les enjeux

Selon l’OMS, 23 % des décès et 25 % des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribués à des facteurs environnementaux et comportementaux (qualité de l’air, de l’eau, de l’alimentation, modes de vie, etc.).

La qualité de l’environnement influe sur la santé. Ce n’est plus aujourd’hui une interrogation mais bel et bien un constat. L’air que nous respirons, l’eau et les aliments que nous ingérons, le bruit auquel nous sommes exposés, influent tous de manière plus ou moins directe sur notre santé.

Chacun est touché, soi-même ou dans son entourage, par des maladies comme la bronchite chronique, l’asthme, le cancer, l’accident vasculaire cérébral, l’infarctus du myocarde, ou encore l’infertilité. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 23 % des décès et 25 % des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribués à des facteurs environnementaux et comportementaux (qualité de l’air, de l’eau, de l’alimentation, modes de vie, etc.). Sans attribuer à la dégradation de l’environnement la responsabilité unique de l’apparition de ces pathologies, on observe néanmoins ces dernières décennies, une augmentation de la fréquence de certains cancers (on parle même d’épidémie), de pathologies liées au développement neurologique, un nombre élevé de maladies cardio-vasculaire, de troubles hormonaux, etc. qui peuvent être fortement liés à l’état de l’environnement.

Prenons l’exemple de la pollution de l’air. En 2021, Santé Publique France estimait que la pollution de l’air était responsable de 40 000 décès chaque année en France. Les sources de pollution sont multiples (transports, chauffage, industrie, agriculture…), et l’ensemble du territoire est concerné. En Ile-de-France, selon AirParif et l’ORS en 2019, la pollution de l’air serait responsable de près d’un décès sur dix.
Les effets des polluants atmosphériques sur la santé ont aussi un coût économique : hospitalisations, indemnités journalières, pensions d’invalidité, absentéisme, perte de productivité, etc. Ils impliquent également des coûts non sanitaires par leur impact négatif sur les rendements agricoles et leur dégradation des écosystèmes ou encore des bâtiments.
Une commission d’enquête sénatoriale "sur le coût économique et financier de la pollution de l’air" a rendu en juillet 2015 un rapport estimant que la pollution de l’air en France coûtait chaque année 101,3 milliards d’euros. C’est deux fois plus que le tabac (47 milliards d’euros).

Les défis à relever en matière de santé environnement concernent tous les secteurs d’activité (énergie, transports, agriculture, industrie, etc.), y compris les secteurs visant la santé humaine, vétérinaire ou la protection des végétaux.

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