L’étude de zone en Vallée de Seine s’apprête à publier ses résultats.

L’identification et la réduction des inégalités sociales et environnementales de santé dans le troisième Plan régional santé environnement

La réduction des inégalités de santé est une priorité des politiques publiques, en particulier à l’échelle de la région Île-de-France.

Sur le secteur d’études, certaines nuisances et pollutions se cumulent et participent donc aux inégalités de santé (sociales, territoriales et environnementales) en Vallée de Seine - les populations les moins aisées étant plus susceptibles de subir une dégradation de leur habitat ou de leur environnement par exemple. Elles correspondent pour cette même raison à des phénomènes relativement complexes à étudier et à gérer, nécessitant d’importantes études et des travaux poussés de diagnostics pour en comprendre l’étendue et en identifier avec précision les différents aspects, sur un périmètre donné. C’est précisément ce à quoi s’attache le troisième axe du PRSE 3 d’Île-de-France, en mobilisant des outils et des démarches permettant tout à la fois de mieux comprendre ces inégalités et leurs conséquences, et de travailler à la mise en place de mesures de correction de leurs causes ou de leurs effets.

L’”étude de zone” dont il est question ici s’inscrit plus particulièrement dans l’action 3.3 du PRSE 3.

Qu’est-ce qu’une étude de zone ?

L’étude de zone est une démarche d’évaluation globale des impacts des activités humaines sur l’état des milieux et de leurs incidences sanitaires pour les populations sur un territoire précis.
Cette démarche vise à répondre aux questions suivantes :

  • L’état des milieux dans la zone est-il satisfaisant, c’est-à-dire compatible avec les usages constatés (présents) ou prévisibles (futurs) du territoire ?
  • Le cumul des pollutions constatées (ou prévisibles) peut-il conduire à un risque préoccupant pour la santé des populations dans la zone ?
  • Quelles sont les actions qui peuvent être mises en œuvre afin de préserver ou retrouver un état satisfaisant des milieux (compatible avec les usages), et diminuer le cas échéant le niveau de risque ou d’impact pour la santé des populations ?
    L’étude de zone s’appuie sur une démarche collective impliquant les acteurs locaux (représentants d’industriels, d’exploitants agricoles, opérateurs publics, associations, élus…) qui s’interrogent sur une éventuelle surexposition dans une zone définie.

Sous l’impulsion de certaines collectivités de la Vallée de Seine, l’étude de zone a été lancée en 2010. Cinq milieux ont été analysés à travers l’évaluation de nombreuses substances : l’air, les eaux de surface, les eaux souterraines, les sols et les végétaux.

2018 : L’interprétation de l’état des milieux

L’année 2018 aura été une année riche en enseignements pour les participants à l’étude de zone en Vallée de Seine. C’est au cours de cette année que l’analyse de l’ensemble des mesures réalisées sur le territoire a été menée.

Basée sur les mesures réalisées sur la zone d’étude retenues lors de la phase 1 et sur les campagnes de mesures complémentaires, l’interprétation de l’état des milieux compare les concentrations mesurées aux concentrations indicatives de référence des milieux dits « naturels ». Cette étape a pour but de constater l’impact de l’activité humaine sur la concentration de cette substance dans l’environnement local.

Si un impact est constaté, alors la concentration mesurée est comparée à sa valeur de gestion réglementaire. Cette comparaison permet d’alerter en cas d’incompatibilité des concentrations avec l’usage constaté, et ainsi conduire à envisager une étude de risque sanitaire.
En cas d’absence de valeur réglementaire, la substance fait l’objet d’une analyse suivant la méthodologie de l’INERIS qui permet d’identifier si la concentration mesurée représente un risque pour la santé de la population. Ce facteur permet alors de savoir, là aussi, si une étude du risque sanitaire est nécessaire.

Dans le cas de l’étude de zone en Vallée de Seine, aucune incompatibilité d’usage des milieux n’a été détectée même si certains points de vigilance sont à considérer et conduisent à des recommandations d’actions dont le déploiement commencera dès 2019.

En parallèle de l’étude de zone, ont été mises en place des études de perception auprès des riverains et des médecins de la zone d’étude.
La première étude diligentée auprès d’un échantillon de riverains avait pour objectifs de décrire les pollutions perçues, les stratégies d’adaptation des riverains et identifier les facteurs environnementaux contribuant aux gênes les plus fortement ressenties par les riverains.
La seconde étude réalisée auprès des médecins de la zone d’étude visait à connaître les pratiques et les perceptions des médecins généralistes et des pédiatres concernant les facteurs environnementaux pouvant affectés leur patientèle.

L’année 2019 sera celle de la diffusion des résultats ainsi que des recommandations qui viennent conclure l’étude de zone en vallée de Seine ainsi que celles qui concluront les études de perception auprès des riverains et des médecins de la zone.

Plus d’information en cliquant ici, pour retrouver l’ensemble des recommandations dans la « synthèse de l’étude de zone en Vallée de Seine ».

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