Captages destinés à l’alimentation en eau potable : relance des démarches de protection contre les pollutions accidentelles et diffuses

La poursuite de la protection des captages utilisés pour l’alimentation en eau potable (AEP) contre les pollutions accidentelles et les pollutions diffuses, est un des objectifs de l’action 2.4 du plan régional santé environnement (PRSE3) Elle nécessite une forte implication des collectivités. Le Grenelle de l’environnement (2007) et la conférence environnementale (2012) ont permis d’identifier 1000 captages prioritaires au niveau national au vu de l’état très dégradé de leurs ressources par les nitrates et les pesticides.
Les collectivités, maîtres d’ouvrages de ces captages prioritaires, ont la responsabilité de mettre en place des plans d’actions volontaires. Ces plans visent à protéger la ressource en eau, en impliquant les acteurs locaux notamment agricoles.
Les Assises de l’eau du printemps 2019 ont relancé la politique de protection des captages prioritaires, amorcée avec le Grenelle de l’environnement. Elles fixent deux grands objectifs à atteindre :
- des plans d’actions devront être engagés sur tous les captages prioritaires avant fin 2021,
- des engagements formalisés devront être pris entre les acteurs du territoire (acteurs de l’eau et du monde agricole) sur la moitié des captages prioritaires d’ici 2025.
La protection des captages est un enjeu important pour l’Île-de-France. Plus de 119 points de prélèvements ont dû être abandonnés entre 2000 et 2017 en Île-de-France, en raison de problèmes de qualité liés aux pollutions aux nitrates et aux pesticides (source ADES – juin 2018).
Sur environ 920 ouvrages de prélèvement présents sur le territoire régional, l’Île-de-France compte 80 captages prioritaires. La carte ci-après présente le niveau d’avancement des démarches de protection sur les captages prioritaires d’Île-de-France. Sur les 80 captages prioritaires, on compte en janvier 2021 :
- 55 pour lesquels des plans d’actions ont été approuvés ;
- 16 pour lesquels des plans d’actions sont en cours d’élaboration ;
- 9 pour lesquels la démarche doit être relancée.

Les services de l’État ont élaboré début 2021 une stratégie régionale visant à amplifier la politique de protection des captages prioritaires, en cohérence avec les actions du PRSE. Dans ce cadre, ils travaillent pour appuyer les collectivités, maîtres d’ouvrage, dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des plans d’actions. Les acteurs du territoire, dont les agriculteurs, disposent de différents leviers pour protéger la ressource en eau, dont la stratégie veut améliorer l’usage : outils de concertation pour élaborer les plans d’action, financements disponibles pour appuyer les changements de pratiques agricoles, développement de filières à bas niveaux d’intrants ou de stratégies foncières, retours d’expériences sur les alternatives aux produits phytosanitaires dans l’entretien des espaces verts, méthodes de mobilisation des données de qualité de l’eau pour orienter l’action, etc. Une mallette pédagogique à destination des acteurs locaux visant à promouvoir ces différents leviers est en cours de préparation par la DRIEAT.
La politique de protection des captages prioritaires est en interaction avec d’autres politiques ou réglementations au niveau régional (Plan écophyto II+, Programme d’action régional nitrates en cours de révision). Au niveau local des démarches portées par les collectivités telles que les projets alimentaires territoriaux (PAT) ou les paiements pour services environnementaux (PSE) peuvent contribuer aux changements de pratiques agricoles, et donc à la protection de la ressource en eau.

Plus d’infos : consulter le site du centre de ressources captages de l’OFB

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